Etude sur la transformation numérique des chantiers par FINALCAD et le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger
FINALCAD et le cabinet de conseil en stratégie Roland Berger dévoilent une étude sur la transformation numérique des chantiers sous l’angle des data, préfacée par Axelle Lemaire, ancienne secrétaire d’Etat en charge du numérique, Partner et directrice de Terra Numerata chez Roland Berger.
- Le secteur de la construction s’attend à une croissance de 73% d’ici à 2030.
- Le coût du gaspillage représente 25 à 30% du budget global d’un chantier. Grâce aux data, ces problèmes sont traités en amont et peuvent être évités. Cette technologie permet de réduire le budget et de respecter les délais de livraison.
- Les data sont aussi un moyen d’augmenter la productivité de la main d’œuvre. En anticipant les défauts à venir, les ouvriers ont d’emblée le bon geste sur le chantier. Des économies jusqu’à 4h par ouvrier et par jour sont possibles.
De nombreux secteurs de l’économie aimeraient connaître une croissance aussi dynamique que celle de la construction, qui devrait être de 73% d’ici à 2030. Face à un tel rythme, les entreprises du secteur ont l’obligation de se moderniser et les professionnels de s’armer de nouveaux outils digitaux tout en adaptant leurs organisations du travail en conséquence.
En effet, la transformation digitale de ce secteur demande une main d’œuvre qualifiée et formée aux nouveaux usages numériques, mais également de se doter d’équipements de pointe (tablettes, smartphones, drones…) capables de collecter des données qui s’avèreront précieuses pour l’entreprise. Néanmoins, ces données restent inopérantes si l’entreprise ne dispose pas de logiciels suffisamment performants pour les extraire et les traiter.
Quelle stratégie pour générer des gains de productivité ?
La révolution est en marche dans l’industrie du bâtiment grâce aux data. Collecter un grand nombre de données et les traiter grâce à des algorithmes de pointe font émerger des solutions nouvelles. Cette nouvelle approche permet de réduire le budget global d’un chantier et de réduire les délais de livraison. Aujourd’hui, le budget gaspillage d’un chantier représente 25% du budget global. Recenser les défauts permet à terme aux entreprises de les anticiper et de les gommer en amont, ce qui rend de surcroit la main d’œuvre plus efficace. Or, aujourd’hui, les grands groupes du BTP se fondent sur des indicateurs financiers mais omettent d’intégrer la partie opérationnelle, qui a pris avec le big data une nouvelle dimension. S’en passer présenterait un risque de perdre des parts de marchés pour ces entreprises. Surtout que les données sont le nerf de l’ensemble des ruptures technologiques du secteur de la construction.
Une enquête montre que les écarts de productivité atteignent des sommets. Pour un chantier donné, par exemple, des écarts de productivité de l’ordre de 50% ont été observés entre deux équipes envoyées sur site au même moment pour réaliser les mêmes tâches. Sur deux chantiers différents cet écart peut même atteindre 500%. Un ratio de productivité de 1 à 6 ouvre des perspectives de gains de productivité gigantesques.
Aujourd’hui, les entreprises peinent à capitaliser les bonnes pratiques et à endiguer les mauvaises. La raison est le manque de données qui les empêche de les identifier et par conséquent qui les prive de lancer des actions correctives. Pour y remédier, iI s’agit donc de doter ces entreprises de moyens de mesure pour in fine effectuer des analyses prédictives fondées sur des statistiques dans un premier temps, puis sur du machine learning à plus long terme.
La transformation digitale n’est pas que technologique, elle est surtout humaine. On estime à 85% la part des collaborateurs qui travaillent chaque jour sur le terrain. Changer les pratiques installées demande du temps, de la présence et de la répétition.
Retrouvez l’intégralité de l’étude « Better, faster, stronger : les chantiers se reconstruisent » en ligne sur https://www.finalcad.com/fr/etude-roland-berger