Donnez-nous les moyens de développer le logement accompagné !
Près de 600 personnes ont participé du 4 au 6 décembre aux rencontres nationales de l’Unafo au Grand Palais à Lille. À cette occasion, l’Unafo a dévoilé son nouveau projet stratégique pour les années 2024-2028. Une motion a été adoptée pour rappeler les attentes du secteur du logement accompagné, qui fait face à un contexte économique difficile, alors même que des objectifs ambitieux de production de résidences sociales, de FJT et de pensions de famille ont été fixés dans le cadre du volet 2 du plan Logement d’Abord.
Rendez-vous annuel de l’Unafo, les rencontres nationales de l’Unafo ont réuni cette année un nombre important d’acteurs : près de 600 personnes ont participé à l’événement et aux différentes séquences proposées à cette occasion, témoignant de leur mobilisation pour le logement accompagné et de leurs inquiétudes face au modèle économique des résidences sociales.
« Unis pour l’accès au logement » : un nouveau projet stratégique 2023-2028
Dans un contexte qu’elle qualifie d’évolutif, d’incertain et de paradoxal, l’Unafo a réécrit, au terme d’une démarche participative de 10 mois, son projet stratégique intitulé « Unis pour l’accès au logement » est construit autour de 4 ambitions stratégiques : agir pour le développement du logement accompagné, s’adapter aux besoins et attentes des adhérents, anticiper les évolutions du secteur et des politiques publiques, développer les alliances et les partenariats. Il sera décliné en feuille de route opérationnelle dans les prochaines semaines.
Donnez-nous les moyens de conforter et de développer les résidences sociales
Fait inhabituel, face aux inquiétudes de tout le secteur du logement accompagné, l’Unafo a adopté une motion à destination notamment de l’État, le Ministre du logement, Patrice Vergriete, n’ayant pu finalement participer aux rencontres nationales, pour des contraintes d’agenda, malgré son soutien au logement accompagné.
Tout en saluant la reconnaissance par l’État du rôle des résidences sociales dans la politique du Logement d’Abord mais plus généralement dans les politiques publiques, l’Unafo se positionne pour des décisions que l’État doit prendre rapidement :
- revenir à un indice composite de revalorisation des redevances permettant de tenir compte de l’évolution des coûts de l’énergie et solvabiliser les personnes logées par une augmentation de l’APL-foyer,
- renouveler l’aide exceptionnelle énergie pour les résidences sociales tant que la question du modèle économiques n’aura pas été réglée,
- revaloriser l’aide à la gestion locative sociale qui doit devenir une aide de droit pour toutes les résidences sociales,
- renforcer l’attractivité des métiers dans le logement accompagné, notamment en élargissant la compensation de la « prime Ségur » à toutes les résidences sociales, même celles ouvertes après le 1er avril 2022, et à tous les métiers du logement accompagné.
- encourager la production et accompagner la transition énergétique du logement accompagné.
L’Unafo portera largement ces demandes dans le cadre du projet de loi sur le logement annoncé par le Gouvernement.
Une plateforme régionale d’ambitions en Hauts de France
La Banque des territoires, l’Union régionale HLM, l’Union régionale Habitat Jeunes et l’URCLLAJ ont signé avec l’Unafo, à l’initiative de cette dernière, une plateforme d’ambitions portant sur la production d’une offre nouvelle de résidences sociales, le renforcement du modèle économique des RS, l’accès au logement, à la santé et à l’emploi, le maintien d’un parc de qualité en adéquation avec les souhaits et besoins des personnes logées, et la mobilisation des collectivités.
Alors que nous faisons face à de graves crises du logement, l’Unafo et ses adhérents sont convaincus du rôle que peut jouer le logement accompagné dans toutes les politiques publiques (lutte contre la pauvreté, solidarité, plein emploi, jeunesse …) en favorisant l’accès au logement des personnes isolées ou des familles monoparentales, qu’il s’agisse de personnes en mobilité professionnelle, de bénéficiaires de minima sociaux, de jeunes, de travailleurs précaires, saisonniers ou migrants. Mais ce ne sera possible que si le Gouvernement engage une véritable refondation des résidences sociales.
Crédit photo : Erwann Le Gars