Arcadis livre les ouvrages de génie civil de la station de conversion électrique du projet d’interconnexion électrique entre la France et l’Irlande

Publié par Stéphane Cloutour le

Celtic Interconnector, le projet de liaison électrique en courant continu porté par RTE et son homologue EirGrid, franchit un cap important dans sa réalisation avec la livraison de la partie génie civil de la station de conversion électrique située en Bretagne, dont la conception et la direction des travaux ont été pilotées par Arcadis.


Arcadis, société internationale d’ingénierie et de conseil, est heureuse d’annoncer la livraison des lots génie civil de la station bretonne de conversion électrique en courant continu (HVDC – High Voltage Direct Current) du projet Celtic Interconnector, porté par CIDAC (joint-venture RTE/EirGrid), qui vise à permettre un échange direct d’électricité entre la France et l’Irlande. En tant que maître d’œuvre, Arcadis avait la mission de concevoir et de superviser les travaux de la station (côté français) pour la partie génie civil, pour le compte de Siemens Energy, contractant général responsable de la conception et de la réception de l’ouvrage.

Essentielles à la réalisation d’un avenir énergétique durable, les stations HVDC, situées sur la côte nord de la Bretagne et sur la côte sud de l’Irlande, transformeront le courant alternatif des réseaux électriques en courant continu. Elles seront reliées entre elles par un câble de 575 km, dont environ 500 km sous la mer.

D’une capacité de 700 MW, la liaison électrique, une fois mise en service, prévoit d’alimenter près de 450 000 foyers en France et en Irlande. Elle permettra de renforcer la sécurité et la fiabilité de l’approvisionnement en électricité, d’intégrer davantage d’électricité issue des énergies renouvelables dans le réseau et de réduire le coût de l’électricité. Elle contribuera également à renforcer la solidarité électrique entre les deux pays en cas d’incidents. « Les pics de consommation ne sont pas forcément les mêmes en France et en Irlande. Partager le réseau permet d’envoyer l’énergie là où il y a un besoin, et donc de renforcer la sécurité d’alimentation électrique. » déclare Johan Pavie, Directeur développement bâtiment au sein d’Arcadis.

La station HVDC est constituée de plusieurs bâtiments ayant chacun leur fonction : conversion électrique, commande et contrôle des convertisseurs. Leur conception et réalisation s’est appuyé sur un contrôle qualité particulièrement avancé. « Le niveau d’exigence d’une station HVDC s’apparente à celui d’une centrale nucléaire. Les enjeux économiques et de sécurité sont tels que le principal défi de notre mission était de répondre à un très haut niveau de qualité. » déclare Stéphane Casolari, Chef de projet au sein d’Arcadis.

En outre, une attention particulière a été portée aux enjeux environnementaux du projet. Les installations se distinguent par leurs performances environnementales (niveau BREEAM) et par leur éco-conception avec l’utilisation d’une majorité de béton bas carbone et de matériaux recyclés, comme l’acier recyclé pour 90% de la charpente.

Le projet a mobilisé les compétences pluridisciplinaires d’Arcadis, à la fois sur la phase de conception (études environnementales et de développement durable ; terrassements ; fondations ; génie civil ; charpente métallique ; éclairage, voiries et réseaux divers pour les aménagements extérieurs ; chauffage, électricité et revêtements pour les aménagements intérieurs) et sur la phase de direction des travaux avec le contrôle de la qualité et des risques, et la gestion des coûts, du calendrier et des contrats. « Les équipes Arcadis sont fières de participer à ce projet industriel au service de l’intérêt général qui va contribuer à accélérer l’évolution vers un mix électrique à bas carbone et renforcer l’indépendance énergétique de l’Europe », commente Johan Pavie.

Après la livraison par Arcadis des ouvrages de génie civil de la station, Siemens Energy devra encore mettre en place le procédé de transmission à courant continu haute tension (HVDC) et le tester, avant une mise en service prévue pour fin 2026. L’ouverture de l’interconnexion au marché de l’électricité devrait se faire au 1er semestre 2027.

« Le développement des interconnexions électriques est un levier important de la transition énergétique, qui permet aux consommateurs de bénéficier d’un marché de l’électricité plus ouvert. » déclare Alexandre Pinson, Directeur de Projet chez Siemens Energy. « Nous remercions l’ensemble de nos partenaires qui contribuent, à nos côtés, à construire un avenir plus sobre en carbone. Et nous félicitons les équipes Arcadis pour leur rigueur et maîtrise du projet, qui ont permis la livraison de la station dans le respect du calendrier et d’un cahier des charges très exigent. »

Le projet Celtic Interconnector en quelques chiffres
700 MW de capacité électrique d’échange au total, de quoi alimenter en électricité 450 000 foyers en France et en Irlande
575 km de câbles électriques, dont environ 500 km sous-marins
1,623 milliard d’euros : coût total du projet
530,7 millions d’euros : montant de la subvention accordée par la Commission Européenne qui soutient le projet

Les principaux acteurs du projet

RTE, le gestionnaire du réseau de transport d’électricité en France et son homologue irlandais, EirGrid : maîtres d’ouvrage
Siemens Energy : contractant général responsable de la supervision du projet et fournisseur de la technologie de transmission à courant continu haute tension (HVDC)
Arcadis : maître d’œuvre (ingénierie tous corps d’état et direction des travaux)
NGE / VILQUIN / SNEF : principales entreprises de travaux