Remontées capillaires murales : comprendre et détecter les symptômes
Reconnaître les symptômes
En façade, les murs touchés se remarquent par de larges traces sur de grandes longueurs. En intérieur, les cloisons présentent sur leur portion inférieure (jusqu’à 1m20 en moyenne) des auréoles persistantes. Le peinture s’écaille et le papier peint se décolle. Les bois deviennent spongieux, et les parties métalliques s’oxydent. A un degré plus grave, des moisissures peuvent se développer, et amener une odeur tenace et de grandes tâches noires. Si vous remarquez ces symptômes, alors il s’agit très certainement d’humidité dans les murs : il est alors conseillé d’appeler un spécialiste du traitement d’humidité.
Comprendre le phénomène
La remontée d’humidité par capillarité est un phénomène électrique naturel. Les sels minéraux présents dans les sols chargent positivement le bas du mur humide. En opposition, le haut du mur, sec, est chargé négativement : ce qui fait que les molécules d’eau présentes dans le bas du mur vont remonter dans le mur grâce au courant électrique généré par la polarisation, humidifiant au passage toute la structure, jusqu’au point d’équilibre, se situant en général à 1m20 du sol.
Les dangers au quotidien
Une remontée capillaire importante dans un mur, et donc la forte humidité de l’air dans une habitation peuvent engendrer plusieurs problèmes aux quotidiens : de façon très pragmatique, l’air humide est plus difficile à chauffer, et entraîne une hausse de la consommation de chauffage, et donc de votre facture. De plus cet air humide peut également entraîner et/ou aggraver des maladies respiratoires aux habitants, comme la rhinite ou l’asthme, notamment chez les personnes sensibles ou les enfants. Des murs humides, et marqués par l’humidité (traces), sont également la cause de coûts plus élevés, en cas de travaux de rénovation. À terme, les effets entraînent le délabrement et l’insalubrité du bâtiment.
Les causes pratiques
On peut trouver plusieurs causes à la présence initiale d’humidité dans les murs ou les sols, sans laquelle l’eau ne remonterait pas dans les murs. Tout d’abord le terrain de construction : marécageux, par exemple (si les législations en vigueur n’ont pas été appliquées…), ou constituées de pierres fortement capillaires elles-mêmes, comme le calcaire tendre par exemple. Ensuite, le matériau de la base des murs : si certaines maisons possèdent des fondations ou des bases conçues étanches, le temps peut faire en sorte que cela change, comme des phénomènes extérieurs ; mauvaise ventilation, ou des parties de murs non étanches autrefois à l’air libre peuvent être mises en contact avec l’humidité du sol pour une raison ou une autre ; ou des plantes rajoutées devant une façade peuvent la priver de de son ensoleillement qui l’aidait à évacuer son humidité. La liste n’est pas exhaustive.
Un autre type de cause, plus exceptionnel, sont les dégâts des eaux, qui engendrent de façon ponctuelle, ou sur le temps si le problème n’est pas réglé, de l’humidité dans les murs qui ne sont pas conçus pour être étanches.
Quels traitements contre l’humidité ?
Pour lutter contre les remontées capillaires dans les murs, de nombreuses solutions existent. La moins chère consiste à installer un dispositif électromagnétique qui dépolarise les murs et les molécules d’eau, les empêchant ainsi de remonter le long des structures. Mais d’autres solutions existent, comme le drainage périphérique, imperméabilisation des murs, ou le cuvelage : la principale différence de ces solutions est qu’elle implique des travaux.
Pour appliquer ces solutions, consultez un spécialiste sur ce site: humidistop.fr